Dans un secteur immobilier luxembourgeois en pleine transformation, les syndics et administrateurs de biens relève de nouveaux défis : la gestion de copropriétés complexes, l'évolution des attentes des copropriétaires et l’adaptation aux exigences environnementales et technologiques. Échange avec Sandrine Georgelin, Administratrice du Groupement des Syndics Professionnels du Grand-Duché de Luxembourg (GSPL).
Quels sont les défis et évolutions à venir pour les syndics et les administrateurs de biens ?
Sandrine Georgelin : Le marché luxembourgeois de l’immobilier connaît une double évolution structurante. Historiquement marqué par la construction de petits immeubles de 4 à 10 lots, le secteur voit aujourd'hui émerger des copropriétés de grande envergure, voire des micro-quartiers intégrant des services et espaces partagés. « Cette tendance au vivre ensemble accentue l'importance des espaces communs et de la connectivité des bâtiments, impactant ainsi les missions des syndics. », affirme Sandrine Georgelin.
En parallèle, les attentes des copropriétaires évoluent également : ils recherchent un syndic capable de les accompagner dans les transformations de leur résidence, qu’il s’agisse de travaux d’amélioration de l’efficience énergétique, de l’installation de bornes de recharge pour véhicules électriques ou de services proches de la conciergerie. Ces nouvelles attentes demandent aux syndics des compétences renforcées et une grande capacité d’adaptation.
« En raison d’une évolution
législative croissante, il est indispensable pour les syndics de mettre à jour
leurs connaissances et de développer leurs compétences. En agissant ainsi, ils
garantissent un service de qualité aux copropriétaires et une administration
efficace des biens. », souligne Sandrine Georgelin.
Pourquoi la formation est-elle essentielle pour les syndics de copropriété ?
SG : La profession de syndic évolue rapidement et doit composer avec des exigences croissantes. Les réglementations se multiplient, la gestion des énergies et des rénovations prend de l’ampleur, et les attentes des copropriétaires sont de plus en plus pointues. La formation devient un levier indispensable pour exercer efficacement cette fonction. Elle permet d’actualiser ses connaissances techniques, juridiques et administratives, mais aussi d’acquérir les compétences nécessaires pour anticiper les défis futurs.
Pourquoi certains syndics sont-ils encore réticents à se former ?
SG : Il existe une perception erronée que la formation est une perte de temps ou une contrainte supplémentaire dans un quotidien déjà chargé. Beaucoup sous-estiment l’impact positif que cela peut avoir sur leur pratique professionnelle. Certains considèrent aussi qu’ils disposent déjà des compétences nécessaires et ne voient pas toujours la valeur ajoutée d’évoluer avec les réalités du métier.
Quels sont les bénéfices concrets de la formation professionnelle continue ?
Se former, c’est investir dans son avenir. Une meilleure maîtrise de leur métier permet aux syndics non seulement de répondre aux attentes de leurs clients, mais aussi de se démarquer dans un secteur de plus en plus concurrentiel. La formation permet aussi de mieux anticiper les changements réglementaires, de gérer des projets complexes, et de renforcer la crédibilité professionnelle.
En outre, elle favorise les échanges entre pairs, une opportunité précieuse pour partager des expériences.
La House of Training, un partenaire de confiance pour les syndics
La mission de la House of Training est de faciliter le développement et le renforcement des compétences des entreprises luxembourgeoises en identifiant les défis actuels et futurs du marché du travail. Elle oriente, en accompagnant les entreprises, leurs dirigeants et leurs collaborateurs dans leur évolution grâce à la conception de programmes et de plans de formation adaptés à leurs besoins.
En partenariat avec le GSPL, la House propose une offre de formations dédiée aux syndics de copropriétés abordant la gestion réglementaire, relationnelle et pratique. Ces formations permettent aux professionnels d’acquérir des compétences techniques, transversales et comportementales.
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